Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/10/2016

Arrêtons les régimes, tentative dans la Quotidienne hier

Vous ne passez sans doute pas vos journée devant la télé, donc il est fort possible que vous n'étiez pas hier vendredi devant votre télé à midi. J'étais une des invitées de l'émission La Quotidienne sur France 5, dans le cadre d'un dossier sur les régimes. Bien évidemment, c'était avec l'idée de dénoncer les méfaits de régimes et d'inciter à les arrêter. Ce n'est pas une émission de débats mais plutôt une émission de conseils pratiques. Je n'ai pas eu assez de temps pour convaincre et expliquer ma démarche mais tout s'est passé dans la bonne humeur. Et cela a peut-être planté quelques petites graines de changement. Une première preuve, je viens d'avoir un appel d'une dame retraitée de Belfort en surpoids, étonnée et séduite par mon discours et qui compte venir me voir...

Le replay est ici, sans doute pour quelques jours seulement.

 

08/09/2016

Jour J : "La gourmandise ne fait pas grossir !" sort aujourd'hui !

Désolée de vous "saoûler" avec la sortie de ce livre mais c'est un moment important pour moi. Pas seulement parce que c'est l'aboutissement d'un travail certain. Mais surtout parce que j'aimerais vraiment qu'il rencontre un écho large et favorable. Pas du tout pour l'argent que cela me ferait gagner ! Il faudrait vraiment en vendre beaucoup, et l'argent n'est pas un but en soi pour moi. Pas pour la pure gloire non plus, je n'aspire pas à la célébrité. Non, c'est parce que j'aimerais tant qu'il puisse aider des personnes, si nombreuses, qui sont en difficulté, en stress, en lutte, en désamour, avec la nourriture, à retrouver le plaisir de manger sans culpabilité et donc une tranquillité alimentaire qui rend la vie plus simple. Si vous connaissez des personnes dans cette situation, parlez leur peut-être du livre. peut-être pourra-t-il les aider sans prétendre au miracle évidemment. Un livre, c'est ainsi la possibilité de toucher un autre public, pas forcément demandeur d'une prise en charge diététique ou n'en ayant ni le temps, ni les moyens, ni la possibilité géographique.

C'est un livre facile d’accès et grand public, enfin je crois, anti-régime bien sûr. Il s'agit d'un abécédaire aux thèmes variés (grignotage, stress, bio, chocolat, calories, interdits, sport, frustration…), que le lecteur a la liberté de picorer selon ses envies. Il s'agit pour moi :
- de lutter contre les diktats et croyances alimentaires, l’obsession de la minceur, qui font de l’alimentation une source d’angoisse,
- de donner des pistes concrètes pour retrouver une relation sereine à la nourriture et le plaisir de manger,
- d'inciter à prendre un peu de recul sur son alimentation.

Et comme je vous le disais, il y aura plein d'occasions sympathiques de se rencontrer, je mets à jour la liste dès que j'ai des informations fiables.

la gourmandise ne fait pas grossir,ariane grumbach,diététicienne anti-régime,diététicienne gourmande,paris 9,carnets nord,bien-être alimentaire

C'est ce soir chez RAP Paris 9eme !

22/07/2016

La gourmandise ne fait pas grossir ! lisons la 4eme de couv

La couv d'un livre, c'est bien joli, mais certains aimeraient en savoir un peu plus. Comme quand on est dans une librairie, qu'on se saisit d'un livre, attirés par le titre, qu'on le retourne pour comprendre de quoi il s'agit, décider s'il faut prolonger l'intérêt. C'est à cela que sert la "quatrième de couv", à ouvrir quelques pistes vers l'intérieur, à préciser les intentions.

la gourmandise ne fait pas grossir,diététicienne gourmande,diététicienne anti-regime,stop aux regimes,livre de diététique,carnets nord

Alors, sans attendre la sortie, voilà ce que l'éditeur Carnets Nord a écrit sur la quatrième de couverture :

"On ne mange pas des calories, on mange des aliments!" "Etre bien dans son corps, ce n’est pas une question de poids." "Plus on s’interdit un aliment, plus on en a envie." "Ça serait pas un peu de l’intox, la detox?"

Ariane Grumbach, diététicienne atypique et passionnée, veut en finir avec les angoisses liées à la nourriture aujourd’hui, les derniers régimes à la mode, le diktat de la minceur à tout prix, les idées reçues sur les aliments à proscrire et ceux aux vertus soi-disant extraordinaires.

Dans son abécédaire gourmand, où plaisir de manger rime avec bien-être, elle déconstruit ces injonctions et croyances en tout genre, décrypte les modes alimentaires, analyse nos modes de vie et de consommation et nous donne des pistes pour retrouver une relation sereine à la nourriture qui nous mènera à notre juste poids. Et elle crie haut et fort: "Arrêtez les régimes, tous les régimes!"

-----------------------------------------

Ariane Grumbach est diététicienne-nutritionniste à Paris. Diplômée d’HEC, elle a travaillé pendant vingt ans dans des grandes entreprises avant de se reconvertir par passion pour l’alimentation et l’humain. Elle fait partie du GROS (Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids). Elle tient un blog, "L’art de manger", qui mêle réflexions sur l’alimentation, conseils nutritionnels et recettes gourmandes.

Voilà qui ne doit pas trop vous surprendre, vous fidèles lecteurs et lectrices de ce blog... Mais l'info, c'est qu'il s'agit d'un abécédaire, pour qu'on puisse lire librement !

Pour la suite, rendez-vous le 8 septembre !

08/07/2016

La couv ! La couv !

Ceux qui suivent ont compris que je venais de finir l'écriture d'un livre dans mon domaine d'activité. Voilà le temps venu de vous montrer le titre et la couv pour vous faire patienter un peu...

Les voilà !

Couv_une_finale.jpg

 

Le livre sortira dans précisément deux mois, le 8 septembre, juste à temps pour les bonnes résolutions. Euh, non, je plaisante, je n'y crois pas trop... Mais bon, peut-être pourrait-il vous donner quelques bonnes vibrations gourmandes...

En attendant, je ne vais pas rester totalement inactive et j'ai le plaisir de vous annoncer que je serai sur l'antenne de France Bleu 107.1 (Ile de France) les mercredi 17 août et samedi 20 août, de 10h00 à 10h40 pour parler alimentation.

Passez un bel été (je reviendrai peut-être vous donner quelques nouvelles !)

17/04/2016

Blog au repos...un peu

Vous avez peut-être remarqué que je ne publie plus actuellement ici à mon rythme habituel, même ralenti... J'en suis désolée car je reste très attachée à ce blog et à vous lecteurs et lectrices, visibles ou invisibles. Ce ne sont pas les sujets qui manqueraient, c'est plutôt le temps malheureusement... J'espère que cela ne va pas durer. En attendant, je continue quand même à (bien) manger ! Alors, si vous êtes fan de réseaux sociaux, vous pouvez me suivre sur Instagram (Ariane Grumbach) car je prends assez régulièrement quelques secondes pour y poster des images très majoritairement alimentaires.

Merci de votre compréhension, pensez si vous êtes récent(e) ici à vous balader dans les billets publiés depuis plus de huit ans, par thème ou mot-clé. Et à bientôt !

20160410_144720.jpg

Délicieux goûter il y a une semaine (gâteau aux pommes particulièrement réussi en toute modestie et sablés réalisés avec des chutes de pâte à tarte)

05/11/2015

Un tout petit peu de Mingou Mango, incontestable gourmande BCBT

Si vous aimez ce qui tourne autour de la nourriture, est-il encore possible que vous soyez passé(e) à côté du merveilleux blog de Mingou Mango ?! Des années que je le lis, que je me régale de ses jolis croquis gourmands et de ses mots délicats. Jusqu'au jour où j'ai eu la chance de rencontrer la vraie gourmande BCBT (Bien dans son Corps, Bien dans sa Tête) qui se cache derrière dessins et pseudo (avez-vous remarqué qu'elle ne se montre quasiment jamais...?). Je n'ai pas été déçue et, quelques déjeuners partagés plus tard, j'ai eu le plaisir de l'interviewer pour en savoir un peu plus sur elle...

mingou mango,la peau d'ourse,gourmande bcbt,diététicienne anti-régime,vive la gourmandise,granola

Ta définition de la gourmandise

Se faire plaisir  tout simplement !
 
Ta gourmandise favorite

Le granola du matin ou la tartine beurrée, qui m'aident à me lever...

Ta dernière découverte gourmande

J'avais envie d'une tartine beurrée justement, je suis allée au café Télescope et j'en ai trouvé une parfaite (elle l'a dessinée...). Le patron m'a expliqué qu'il faisait désormais son pain lui-même, suite à un stage avec Thierry Delabre (oooh, j'ai fait le stage aussi et moi, je n'ai toujours pas panifié ;-))
 
Le plat / l’aliment que tu ne parviens absolument pas à aimer
La noix de coco
 
Tu pars sur une île déserte, l’aliment que tu emportes absolument
Du riz
 
Que consommes-tu sans modération ?
Le granola ! C'est comme un feu d'artifice sur le yaourt le matin. J'aime la texture, je le fais bien griller, caraméliser, je mets tous les ingrédients que j'aime, j'ai perfectionné ma recette au fil du temps et maintenant elle est parfaitement à mon goût ! (j'essaie dès que mon nouveau four est installé :-))
 
D’où vient ton tempérament gourmand ?
C'est familial, génétique et culturel ! Je suis née dans une famille de cuisiniers : mon père est cuisinier, mes deux grand-pères le sont, un de mes oncles, des amis de mes parents... Tout tourne autour de la cuisine chez nous ! Mon père exprime beaucoup ses sentiments à travers elle, il faut dire qu'il a connu la famine enfant, en Chine, alors, bien manger, ça compte...
 
Ta gourmandise inavouable
C'est un truc un peu bizarre...Un lendemain de fête, il peut arriver que j'ai envie de toasts de foie gras au petit déjeuner... Il y a aussi les Demae Ramen, des nouilles instantanées que je mange depuis mon enfance.
 
La cuisine, c’est quoi pour toi ?
Je fais la différence entre la cuisine du quotidien et la cuisine quand on a le temps. Celle du quotidien ne devrait pas être une corvée mais c'est quand même un peu de la routine. Alors que quand j'ai le temps, c'est de la détente, un moment calme et aussi un jeu.
 
Dans tes placards (et ton frigo), il y a toujours… 
Du granola évidemment ! Et du poivre de chez Roellinger, de l'huile d'olive de Nyons, de la sauce soja, du ponzu (pour mes vinaigrettes), du chocolat à pâtisser, et tout plein de flocons, graines, oléagineux (pour le granola).
Au frigo : du bon beurre salé, du beurre doux aussi, des oeufs, des yaourts, des fromages des jus de fruit... 
 
Ta madeleine de Proust, le goût que tu n’arrives pas à retrouver
Le tofu aux cinq parfums de mon grand-père paternel, que je picorais au fur et à mesure qu'il le coupait en morceaux pour le faire sauter à la poêle avec du porc et de la ciboulette chinoise.
Les zong zi de mes grand-mères, qu'elles faisaient pour la fête du dragon mi-juin
 
Ta recette super-express et super-bonne 
Le grilled cheese : je prends du pain de mie complet, du Cheddar, du poivron et je fais griller. Excellent !
 
L’effort que tu fais pour ta ligne
Je mange peu si je n'ai pas faim le soir. Mais ce n'est pas un effort...
Je diminue un peu parfois ma quantité de sucre, je crois que j'en mange vraiment beaucoup !
 
C’est quoi les régimes pour toi ?
L'horreur absolue !
 
Ta meilleure façon de bouger
Marcher, nager tous les jours
 
Une astuce gourmande pour embellir le quotidien
Se faire un petit plaisir tous les jours, s'offrir chaque jour un aliment dont on a vraiment envie, hier, un kaki rien que pour moi.
 
 
Merci beaucoup Mingou Mango pour ces confidences et cette photo qui ne devrait pas encore permettre à tes admirateurs de t'arrêter dans la rue ;-) 
 
 

02/11/2015

En octobre, j'ai aussi (très bien) mangé...

Outre les recettes du livre Simplissime que nous avons essayées avec plaisir, Monsieur et moi avons cuisiné d'autres mets, lui sans doute un peu plus souvent que moi...

Il m'a régalée de cannelloni absolument merveilleux, vive la transmission familiale !

20151025_125058.jpg

Il a cuisiné les toutes premières St Jacques (source : Terroirs d'Avenir) accompagnées d'une duxelle de champignons minutieusement taillée.

20151011_131509.jpg

Les premiers jours froids nous avaient donné envie d'un tofu bouilli (yudofu), un plat japonais qu'on adore (avec du bon tofu évidemment !)

20151007_201622.jpg

J'ai entamé la cuisine automnale des courges avec un bento de salade d'automne que j'adore, qui varie selon le disponible : quinori (ou quinoa), courge butternut, noisettes chèvre (ou feta) pousse de salade...et une soupe potimarron-patate douce.

20151025_193258.jpg

Je me suis fait quelques repas de célibataire lors d'une courte absence de Monsieur : ce n'est pas parce qu'on est seul(e) qu'on doit mal manger !

Par exemple une improvisation avec les ressources du "marché" : une soupe céleri-poireau-champignon, une salade haricots verts-champignons crus et cuits, des fruits poêlés (pomme-poire-reine claude où j'avais glissé une cuillère de confiture d'orange, miam !

20151003_200124.jpg

 Je me suis risquée aussi à un brunch japonais en l'absence du spécialiste : classique salade concombre-wakame, riz aux oeufs brouillés et algue nori, champignons à la sauce soja, soupe miso.

20151004_122220.jpg

Et, hasard du calendrier, je suis beaucoup sortie aussi...

Je garde en mémoire un repas grandement réussi de bout en bout chez KGB - Kitchen Galerie Bis, annexe de la Kitchen Galerie de William Ledeuil qui, me semble-t-il se rapproche de son aînée (les prix un peu aussi...). Toujours le plaisir des jolis et éclectiques Z'Hors d'oeuvre, une spécialité de la maison puis du boeuf wagyu confit avec de la courge et un condiment coing (je ne suis pas très viande mais là, j'étais intriguée et ce fut excellent), une délicieuse Tatin au poivre du Népal avec une glace au caramel au beurre salé.

20151017_124507.jpg

20151017_130740.jpg

20151017_133533.jpg

Je suis retournée à La Pascade, décidément je ne m'en lasse pas ! La Pascade du mois était créée par Jean-Marie Baudic, le chef du Youpala, un restaurant de St Brieuc qu'on avait beaucoup aimé : c'était une association courge butternut/lieu jaune assortie d'une délicieuse émulsion de soupe de poisson, de piment et d'orange. 

20150912_124053.jpg

J'ai découvert avec plaisir Pickled, une nouvelle petite cantine malheureusement pas très proche avec un "concept" de repas colorés variant selon les semaines. Attention, il faut aimer l'acidité (une cararctéristique des pickles) car les plats n'en manquent pas.

20151001_121143_pickled.jpg

J'ai découvert la jolie Epicerie végétale, qui venait juste d'ouvrir dans le 11eme car j'étais tombée sur ses photos colorées et fleuries sur Instagram. Accueil décontracté, comme le lieu, large choix de légumes et fruits de saison, enthousiasme de la jeune équipe : tout cela donne envie d'y retourner, j'ai été ravie de mes achats, et après tout, c'est direct en métro...

20151001_134152_epicerievegetale.jpg

Je suis retournée, en compagnie de la délicieuse blogueuse Mingou Mango, chez Tempero, que j'avais beaucoup aimé l'année dernière : j'ai particulièrement apprécié en entrée des croquettes de porc vraiment délicieusement parfumées et croustillantes.

20151022_135222.jpg

Côté sucré,

J'ai déjeuné chez Coutume où je n'avais que petit-déjeuné jusque là : après une salade plutôt bonne, j'ai beaucoup apprécié le cheesecake moelleux et pas lourdingue.

20151006_124625.jpg

 J'ai découvert la boulangerie Utopie et me suis régalée d'un roulé à la cannelle, sans doute le meilleur que j'aie mangé à Paris, celui qui se rapproche le plus de mes souvenirs new-yorkais parmi les quelques-uns goûtés à Paris.

20151001_145117.jpg

On a fini le mois avec une pause-pâtisserie chez Laurent Favre-Mot, avec pour ma part une délicieuse tarte citron-bergamote. Il nous a aussi fait découvrir une infusion de feuilles de citron kaffir fabuleuse et nous a fait saliver avec la description de son brunch pantagruélique qui semble cartonner.

20151031_131433.jpg

Comme je le répète souvent, la gourmandise et se faire plaisir à table chaque jour ne fait pas grossir, je crois bien que je n'ai pas pris un gramme avec tous ces bons moments et d'autres ! Il suffit de manger de tout, de bouger un peu et d'écouter sa faim...

Et vous, quelles furent vos gourmandises automnales ?

31/10/2015

En octobre, je n'ai pas fait que manger...

Je me suis FORMEE : j'ai participé pendant deux jours à une formation passionnante animée par les psychologues Matthieu Villatte et Sophie Cheval, ayant notamment trait aux valeurs, à ce qui compte pour nos patients et qui peut les motiver à changer des aspects de leur vie (en lien avec l'alimentation en ce qui me concerne). J'essaie toujours de progresser dans ma compréhension des comportements afin d'approfondir l'accompagnement que je peux apporter aux personnes qui viennent me voir.

J'ai ANIME un atelier dans une entreprise dont les salariés avaient 20 et 30 ans, avec des profils différents (de la tentation vegan au Cordon bleu-pâtes) et ont participé de façon active à la discussion. J'aime ce type d'atelier car cela donne un aperçu des préoccupations du moment chez des personnes variées. On a parlé plats préparés, surgelés, sommeil, contenu des dîners, variété alimentaire, préférences, gamelles...et viande évidemment, sujet d'actualité !

J'ai beaucoup AIME ce reportage "Graines de rebelles" mettant notamment en avant le paysan-meunier-boulanger Roland Feuillas et l'association Kokopelli.

J'ai été INTERESSEE aussi par cet échange entre Pierre Rabhi et Paul Watson, responsable de Sea Sheperd, organisé par l'association Colibri : Sea Sheperd mène des actions agressives pour défendre les océans, ce qui n'approuve pas Pierre Rabhi. J'avoue que j'ai été davantage séduite par le pirate combattant que par le paysan qui parait là un peu fatigué.

J'ai ADORE comme d'habitude lire une grande colère de la tonique Floriana, cette fois à propos de la vogue des "one pot pasta". Et j'ai eu le plaisir de découvrir une première video d'elle, en balade gourmande à Florence.

J'ai APPRECIE que, dans ce mois où on a parlé gaspillage alimentaire, on semble voir les initiatives se multiplier, et notamment dans le domaine du doggy bag : ça y est, les restaurateurs s'en mêlent.

J'ai été ATTERREE par l'ampleur qu'a pris la reprise par les médias d'une publication de l'OMS sur le lien entre viande et cancer : médias qui se précipitent tous pour reprendre une info au plus vite sans recul, sans s'informer, sans recontextualiser une consommation de viande qui n'a rien à voir en France et aux Etats-Unis par exemple. Sur ce sujet, trois articles qui,

- deux bouchers raisonnables et artisans de haute qualité, par Télérama ;

- Yves-Marie Le Bourdonnec, plus provocateur mais tout aussi pertinent, sur Atabula,

- Eatsider dont j'aime bien le blog qui raconte son parcours vers une alimentation locale et sa quête de bons artisans, qui suggère de faire de la viande un mets d'exception.

alimentation, viande et cancer, manger de la viande est mauvais pour la santé, gaspillage, formation, diététicienne anti-régime

20151017_201315.jpg

Aucune envie de renoncer à un peu de très bon pâté en croûte ou jambon de temps en temps...

Bien sûr, on peut décider de ne plus manger de viande, c'est intéressant de savoir pourquoi on le fait mais je trouve dommage de le faire par peur. Il est évident que manger de la bonne viande occasionnellement ne peut pas être mauvais pour la santé, ce sont la mauvaise qualité et/ou l'excès qui peuvent éventuellement poser problème. Mais on peut par goût ou par conviction décider d'en manger moins ou très rarement ou plus du tout. Pour ma part, j'ai choisi qualité et rareté...

Rien à voir avec l'alimentation mais...

- très beau : l'hommage de Karin Viard à Solveig Anspach sur France Inter, réalisatrice récemment disparue.

- très jolie, cette citation de Kierkegaard glânée sur twitter : "J'emploie mon temps ainsi : une moitié à dormir, l'autre à rêver".

16/10/2015

Pourquoi mincir vite... si c'est pour regrossir ?

Je reçois beaucoup de personnes qui ont fait de nombreux régimes. A chaque fois, perdant du poids puis le reprenant, souvent avec quelques kilos supplémentaires. Mais replongeant souvent malgré cet échec. Parce que se présente un nouveau régime séduisant. Séduisant car il promet une perte de poids RAPIDE.

En effet, à partir du moment où l'on a pris la décision de mincir, bien souvent, on voudrait que le résultat soit immédiat. On garde en tête l'expérience de régimes précédents, les 3 kgs qu'on a perdus la première semaine, ... en oubliant la suite. Ou en se disant, c'était de ma faute, j'ai manqué de volonté...

Mais pourquoi perdre du poids aussi vite si c'est pour le reprendre après quelques mois ? Est-il si difficile de se situer dans une perspective un peu moins immédiate ? Qui ferait peut-être perdre du poids un peu moins vite mais surtout, et n'est-ce pas l'essentiel, ne pas en reprendre ? Et stabiliser un poids, un corps avec lequel on se sente bien ?

Faisons ainsi une petite comparaison.

Prenons deux personnes qui ont pris du poids et veulent perdre une dizaine de kilos, en passant de 70 kilos à 60 kilos environ, ce qu'elles pesaient avant.

Imaginons la personne A qui va suivre un régime restrictif (pas ci, pas ça, pas de féculents le soir, presque pas de matière grasse, un "écart" par semaine, ...). Elle applique cela sérieusement, perd du poids assez rapidement, parvient au poids qu'elle souhaitait au bout de 3-4 mois, et même un peu en-deçà : 58 kilos. Oh, elle est ravie, elle se sent bien, elle arrête le régime puisqu'elle a atteint son objectif.

Imaginons la personne B qui décide de changer sa façon de manger sans régime. Elle réapprend à écouter sa faim, à manger de tout en variant son alimentation. Parfois, elle mange trop, elle met un peu de temps à comprendre ce qui se passe, elle travaille à changer des habitudes bien ancrées, à ne plus utiliser la nourriture comme compensation. Cela lui parait long, après 3-4 mois, elle n'a perdu "que" 1 kilo ou 2. Elle est tentée d'abandonner. Mais elle persévère car elle ne voit pas d'autre solution et peu à peu, elle se met à perdre du poids doucement.

Regardons ce que cela donne sur un an.

poids_blog.jpg

Au bout de 3-4 mois, la première avait atteint son objectif, la seconde en était encore loin. Mais quelques mois plus tard ?

La première a arrêté son régime, repris ses habitudes antérieures, remangé tout ce dont elle s'était privée. Peu à peu son poids remonte, elle est stressée, elle mange de plus en plus, ne sait plus s'arrêter, s'en veut de gâcher ses efforts, culpabilise.

La deuxième ne se décourage pas même si elle aimerait que cela aille un peu plus vite. Elle continue et peu à peu, après presque un an, arrive au poids souhaité en ayant vraiment changé sa façon de manger.

C'est un peu l'histoire du lièvre et de la tortue, non ? Mais en plus le "lièvre" n'arrive pas après la tortue mais repart à zéro, malheureusement.

Je vous raconte cela car j'en vois sans cesse, des victimes du mirage des régimes. Malheureuses. Et pourtant, même parfois après avoir commencé un travail avec moi, tentées de s'y remettre. Alors que prendre son temps, même un an (la durée varie selon les personnes), est-ce tant que ça quand on est fâché(e) avec la nourriture depuis 15, 20, 30 ans ?

06/05/2014

6 mai : pas de régime, pas d'obligation de mincir non plus !

Chaque année, le 6 mai, c'est la Journée Internationale sans Régime. Chaque année, ou presque, j'en parle, sans beaucoup d'écho ici en France. Toutefois, cette année, est-ce un hasard, France 2 rediffuse à 22h35 son documentaire "Régimes, la vérité qui dérange", plutôt bien fait sur le sujet.

Vous qui me lisez, savez bien que je suis contre les régimes, tous les régimes. Je suis intervenue récemment sur ce sujet sur France Inter : le temps imparti m'a permis de critiquer les régimes et leurs prescripteurs mais pas forcément de détailler mon approche alternative, que j'avais résumé ici, consistant notamment à comprendre pourquoi et comment on a pris du poids et à agir sur les leviers adéquats, de façon personnalisée, sans privation (écoute des sensations, travail sur les émotions, acceptation de soi, réconciliation avec tous les aliments...).

Nous sommes au printemps et les magazines féminins n'hésitent pas à proposer, quelle originalité, de nombreuses couvertures à objectif minceur (quoique c'est un peu toute l'année désormais...). Mais cette année, comme cela est déjà arrivé ponctuellement, on ne parle pas (en apparence) de régime mais, dans plusieurs magazines, plutôt de l'aspect psychologique des kilos pris : couverture de Marie-Claire : "Maigrir c'est dans la tête", couverture de Elle : "les kilos émotionnels".

Cela appelle plusieurs remarques :

- Je devrais me réjouir de cette prise en compte de la dimension émotionnelle de la relation à l'alimentation car je la rencontre quasi-quotidiennement dans mon cabinet : en parler dans des magazines grand public dénote une meilleure prise en compte de la complexité de cette relation, qui ne peut être traitée par une approche simpliste comme un régime. Cela semble donner peu à peu davantage de visibilité aux personnes qui, comme moi, travaillent sur ce sujet (et ce ne sont pas forcément que des psys !).

MAIS...

- Cette mise en avant des "kilos émotionnels", de "maigrir, c'est dans la tête" est faite par les mêmes magazines qui, quelques semaines plus tôt ou plus tard, vont vanter le dernier régime à mode, le "régime 5-2" américain ou  le 7-4-2 du Dr Fricker ou... Tout se vaut du moment que cela fait vendre...

- J'ai feuilleté ces magazines (j'avoue que je suis parfois fatiguée de dépenser de l'argent pour les lire, m'agacer et vous en parler..) et j'ai été étonnée d'une certaine incohérence : ainsi Marie-Claire par exemple relaie des propos du Docteur Zermati* (président de l'association G.R.O.S. dont je fais partie), avec lesquels je me sens plutôt en phase et, soudain, en lisière d'article, parmi les "adresses" à retenir, que vois-je : les sites de Jean-Michel Cohen ou de Weight Watchers...

- Comme le soulignent "Mélissa & Nora" sur leur blog, en prenant cet angle d'approche, n'y a-t-il pas toujours une injonction à maigrir, à se conformer aux stéréotypes de la silhouette féminine, une culpabilisation sous-jacente des femmes qui ne prendraient pas soin d'elles-mêmes sur ce plan et qui ne sauraient pas "gérer" leur stress ?

- Je ne suis toutefois pas totalement en phase avec leur analyse : certes, il y a une incitation à maigrir alors que chacune a la droit de s'accepter et d'être bien dans son corps sans faire une taille 36... Mais, en même temps, souligner cet aspect émotionnel peut être instructif pour certaines femmes et il ne relève pas forcément de la culpabilisation : ainsi, quand je traite cet aspect émotionnel avec mes patientes, j'insiste sur l'importance de comprendre comment on réagit et non de se juger (sévèrement, le plus souvent). Par ailleurs, il faut différencier la personne qui veut mincir alors qu'elle a un poids normal, pour se conformer à certains canons, et la personne qui a effectivement pris un certain nombre de kilos pour diverses raisons.

minceur,magazines féminins,injonction minceur,maigrir sans régime,diététicienne anti-régime,comportement alimentaire,kilos émotionnels

Se rêver plus mince... pour quoi faire ?

Pour ma part, je prends soin de faire réfléchir les personnes qui viennent me voir à leurs motivations. Certaines ne cherchent pas à mincir, ou pas en priorité, mais plutôt à se libérer la tête de l'obsession alimentaire. D'autres souhaitent arrêter une spirale de prise de poids. D'autres veulent se défaire de ce qu'elles considèrent comme une sorte d'addiction à la nourriture. D'autres encore, nombreuses, ont une demande d'amincissement. Alors, s'agit-il de confort, de retrouver une silhouette d'antan, d'injonctions des médecins, de peur pour leur santé, de séduction, de plus grande liberté à s'habiller, ...? Il est important de clarifier cela et de ne pas tout miser sur la minceur : eh non, la vie ne sera pas parfaite et sans souci une fois qu'on sera mince !

 

*Malheureusement, les Drs Apfeldorfer et Zermati, pour lesquels j'ai beaucoup d'estime pour tout ce qu'ils m'ont appris, ont tendance désormais à promouvoir davantage leur entreprise en ligne Linecoaching que l'association G.R.OS. qui regroupe un ensemble de thérapeutes partageant un certain nombre de convictions, notamment contre les régimes...

Dessin © diavolessa - Fotolia.com